Grande Cause Agir pour la biodiversité : "Comment protéger et restaurer ensemble la biodiversité ?"

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Découvrez les propositions de la LPO et participez à la consultation citoyenne en partageant vos idées et/ou en votant.

La LPO renouvelle son partenariat avec Make.org, une organisation neutre et indépendante dont la mission est de faire participer les citoyens et de mobiliser l’ensemble de la société civile pour transformer positivement la société. En 2020, la Grande Cause / Agir pour l'environnement avait donné naissance à notre programme Plus de nature dans mon quartier, déployé aujourd’hui en France dans 18 quartiers prioritaires de la politique de la ville, avec un double objectif : restaurer la biodiversité et la cohésion sociale.

Cette année, nous sommes partenaires de la Grande Cause / Agir pour la biodiversité, afin de trouver collectivement des solutions à la question « comment protéger et restaurer ensemble la biodiversité ? Découvrez les sept propositions de la LPO et participez à la consultation citoyenne en partageant vos idées jusqu’au 12 septembre et/ou en votant pour nos propositions jusqu’au 22 septembre. Votre avis compte !

Nos propositions phares

Il faut protéger davantage les espaces naturels les plus menacés, en consacrant 10% du territoire en protection forte

Plus de 80% des habitats européens sont en mauvais état de conservation. Le 17 juin 2024, les États de l'UE ont adopté in extremis le Règlement européen sur la restauration de la nature. La loi prévoit notamment de restaurer au moins 20% de la superficie terrestre et maritime de l’UE avant 2030. En France, la stratégie nationale pour les aires protégées 2030 ambitionne de protéger 30 % du territoire national et des eaux maritimes d'ici 2030, dont 10 % en protection renforcée. Or en 2021, seulement 1,8 % des espaces naturels français étaient sous protection forte. Il est urgent de renforcer la protection de notre patrimoine naturel.

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Il faut créer des réserves naturelles citoyennes afin de permettre à chacun de s’impliquer pour la protection de la biodiversité

Des réserves naturelles existent mais les citoyens n’en sont pas acteurs. Imaginons la création de réserves naturelles citoyennes permettant à chacun de s’impliquer en faveur de la protection de la biodiversité à différentes échelles : en soutenant financièrement l’acquisition foncière des réserves (par du financement participatif par exemple), en étant force de proposition pour faire connaitre et protéger la biodiversité des réserves (ateliers et sorties nature, chantiers participatifs, rencontres, débats, évènements éco-responsables…) ou en mettant à profit des talents et compétences pour valoriser les espèces locales (créations artistiques, rédaction d’articles, organisation d’exposition ou de concours photos…). L’idée est que chacun ait les moyens d’agir concrètement en faveur de la protection de la nature près de chez soi.

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Nos autres propositions

Il faut accompagner la pêche artisanale pour faire cesser les captures accidentelles d’oiseaux et de cétacés

Les oiseaux marins font partie des vertébrés les plus menacés au monde. 200 000 oiseaux marins sont capturés accidentellement chaque année en Europe par la pêche. Les captures accidentelles contribuent au déclin des populations d’oiseaux marins, et pour certaines d’entre elles, elles en sont même la cause principale. C’est le cas du Puffin des Baléares, en danger critique d’extinction et qui pourrait disparaître d’ici quelques décennies. Concernant les cétacés, l'observatoire Pelagis du CNRS estime qu’entre 5 000 et 10 000 individus sont piégés annuellement dans les eaux françaises par les filets de bateaux de pêche, où ils meurent d’asphyxie. Cette odieuse hécatombe, qui se reproduit chaque hiver, se révèle encore plus précoce et plus intense d'année en année. Toutes les espèces de mammifères marins sont pourtant strictement protégées par la loi.

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Il faut soutenir une agriculture protectrice du vivant permettant une alimentation saine, locale, pour tous

En 40 ans, l’Europe a perdu 800 millions d’oiseaux, et la France 800 000 agriculteurs. Ces deux effondrements démographiques concomitants sont étroitement liés. En favorisant les monocultures mécanisées sur des surfaces gigantesques traitées aux pesticides, l’agriculture intensive a en un demi-siècle bouleversé les paysages ruraux et engendré une profonde crise sociale, économique et écologique. Il est urgent de garantir à la fois la souveraineté alimentaire de la nation, la sécurité sanitaire des consommateurs et des producteurs, des revenus dignes pour les paysans et la sauvegarde des écosystèmes naturels.

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Il faut rénover nos habitations en tenant compte de la biodiversité qui y vit

D’après le Suivi Temporel des Oiseaux Communs, les populations d’oiseaux spécialisés des milieux bâti sont en chute libre. L’étude réalisée révèle en effet une baisse d’un tiers des effectifs en trente ans ! La principale raison du déclin de ces espèces est la perte de leur habitat. Les travaux de rénovation énergétique, notamment l’isolation par l’extérieur qui bouche les cavités, les ravalements de façade ou encore le changement des coffres de volets en sont les premières causes. La destruction du bâti ancien entraîne aussi une perte d’habitats conséquente. De même, les nouvelles constructions aux façades lisses réalisées dans le cadre de renouvellement urbain ne permettent pas aux oiseaux d’y fixer leur nid. Le manque de ressources alimentaires, causé notamment par l’absence d’espaces végétalisés après les travaux, joue également un rôle prépondérant.

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Il faut supprimer les subventions publiques soutenant des activités contribuant à détruire la biodiversité

Malgré l’engagement de la France depuis 2010 de les réduire, il a été estimé que les subventions dommageables à la biodiversité de l’État et de l’UE restent globalement stables et représentent un minimum de 10,2 Md€ en 2022, soit un montant 4,4 fois supérieur à celui de leurs dépenses favorables. Ces subventions, qui participent à d’autres objectifs de politique publique, se concentrent sur le soutien aux pratiques agricoles dommageables (6,7 Md€, notamment au titre de la PAC) et les aides favorisant l’artificialisation des sols (2,9 Md€). Ces dernières recouvrent le financement de nouvelles infrastructures linéaires de transport (1,3 Md€), le soutien au logement neuf (0,9 Md€) et les dépenses fiscales en matière d’aménagement (0,6 Md€). Or, une réduction de 4,6 % des subventions dommageables d’ici 2027 permettrait de financer l’intégralité des besoins nouveaux liés à la SNB tout en diminuant les pressions sur la biodiversité. (source : 014389-01_rapport-publie_cle512226.pdf (developpement-durable.gouv.fr)

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Il faut permettre à chaque citoyen d’accéder à des informations et conseils pour mieux cohabiter avec la faune sauvage

Les relations Hommes et faune sauvage sont complexes ; s’y entremêlent idées reçues, croyances, cultures, éducation et traditions. La révolution cognitive (Yuval Noah Harari – « Sapiens : une brève histoire de l’humanité » – 2015) amorcée il y a environ 70 000 ans a permis à l’Homo sapiens d’évoluer pour coloniser la planète. La révolution agricole, il y a environ 11 000 ans, a ensuite changé la relation que l’Homme nomade entretenait jusque-là avec le reste du vivant. La maîtrise de la production alimentaire a ainsi contribué à la sédentarisation et l’accroissement de la démographie mondiale, que les avancées de la médecine et la révolution industrielle ont fait exploser. A mesure que la population humaine augmente sur la planète, la surface à exploiter pour garantir son bien-être s'accroit en parallèle. Cette expansion rogne sur les espaces naturels et limite les habitats disponibles pour la faune sauvage. L'Homme et l'animal partagent des territoires chaque jour plus réduits et cette promiscuité croissante engendre des tensions. Le rôle de la médiation est de les désamorcer en associant conseils, accompagnement et expertise afin de permettre une cohabitation sereine et mutuellement bénéfique.

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