Le rapport (en Anglais) de BirdLife dresse un bilan critique de l’état actuel des politiques de biodiversité menées en Europe, et expose l’ampleur des progrès restant à accomplir pour honorer les engagements pris et des objectifs fixés par la stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030.
Principaux constats du rapport :
- La Loi sur la restauration de la nature offre un cadre prometteur de restauration de 20 % des terres et mers d’ici 2030 et tous les écosystèmes dégradés d’ici 2050, mais son impact dépend de financements suffisants.
- L’effondrement de la biodiversité s’aggrave faute de progrès dans l’UE, où les objectifs de conservation des habitats et des espèces risquent de ne pas être atteints. Des engagements plus solides, une meilleure application des règles, et des ressources adaptées sont indispensables pour que l’UE atteigne ses objectifs de biodiversité tout en contribuant à lutter contre la crise climatique.
- L’UE n’a pas encore honoré son engagement de consacrer 20 milliards d’euros par an à la biodiversité et n’a mis en place aucune procédure pour garantir qu’au moins 10 % de son budget y soit dédié en 2026-2027, comme prévu.
- Le crise agricole actuelle enferme l’UE dans un statu quo dangereux : alors que des progrès étaient réalisés pour promouvoir la transition agroécologique, de récents reculs ont freiné ces avancées.
- La préservation des écosystèmes marins est très insuffisante : Moins de 1 % des Zones Marines Protégées le sont effectivement.
BirdLife recommande notamment l’application rigoureuse des lois existantes, telles que les directives Oiseaux et Habitats, ainsi que la mise en œuvre de mécanismes contraignants pour inciter les États membres à les respecter.