Le Congrès national de la LPO, principale association de protection de la nature en France, était organisé cette année dans la capitale des Flandres suite à la création de la LPO Hauts-de-France en janvier 2024. L’Assemblée générale a réuni plus de 350 participants : militants de la LPO et de son réseau, ainsi que ses partenaires associatifs et institutionnels.
A l’approche des législatives anticipées, la LPO réaffirme être et rester une organisation non partisane, et s’abstiendra donc de toute consigne de vote pour ces élections, comme pour les précédentes. Fondant ses actions sur la science et le droit, la LPO demeure plus mobilisée que jamais pour défendre les intérêts de la nature et encourager une cohabitation harmonieuse entre les humains et le reste du vivant.
Forte de cette légitimité, la LPO reste toutefois lucide sur les propositions de l’extrême droite relatives à la protection de la nature et du climat, à l’opposé de ses valeurs. Que ce soit au Parlement européen ou au Palais Bourbon, le bilan objectif des élus d’extrême droite, basé sur l’analyse factuelle de leurs votes sur les principaux textes en lien avec la protection de l’environnement, révèle une opposition systématique à la transition écologique de notre société. Leurs rares propositions en la matière pour les prochaines législatives le confirment : déni climatique ; dénigrement voire criminalisation des lanceurs d’alerte ; hostilité aux énergies renouvelables et à la rénovation énergétique ; défiance envers l’éducation à l’environnement ; soutien à l’agriculture intensive et à l’artificialisation urbaine ; retour des chasses traditionnelles, etc.
Parmi les autres sujets évoqués lors du Congrès : les enjeux de la transition agroécologique avec AFAC-Agroforesterie, la Fondation Terre de lien, et la Fédération nationale d’agriculture biologique (FNAB), avec laquelle un nouveau partenariat a été signé ce samedi. La protection de la biodiversité marine a également été désignée parmi les priorités, et la LPO prépare d’ores et déjà la conférence des Nations unies sur les océans qui se tiendra à Nice en juin 2025.
Décernés chaque année depuis 2006 à des personnalités pour leur engagement en faveur de la biodiversité, les « Macareux d’Or » ont récompensé Françoise Joly, vétérinaire ; Nathalie Labaeye, soigneuse de la faune sauvage ; Emmanuel Druon, directeur de l’entreprise Pocheco et Raphaël Mezrahi, comédien.
Face à l’effondrement de la biodiversité et au réchauffement climatique, la protection de la nature devrait s’imposer comme une priorité transpartisane. Force est pourtant de constater que le sujet a été le grand absent des débats lors des élections européennes, et le demeure pour les législatives. Tant d’irresponsabilité de la part de nos dirigeants renforce l’importance du rôle de la société civile et d’associations comme la LPO pour offrir à nos enfants une planète vivable.