Le Courlis cendré tient son nom de son cri : un sifflement un peu mélancolique, sonore, flûté et montant : « kuu-li, kuu-li ». Il niche le plus souvent dans la végétation herbacée de plaines alluviales offrant de grands espaces humides et découverts. Son long bec incurvé caractéristique permet à ce limicole de sonder les vasières et le sable du bord de mer à la recherche des invertébrés dont il se nourrit.
Sa maturité sexuelle tardive et sa faible fécondité rendent l’espèce très vulnérable. Inscrite sur la liste rouge de l’UICN, ses effectifs européens ont chuté de moitié en moins de 50 ans, principalement en raison de la dégradation de son habitat naturel.
La France était le dernier pays d’Europe à autoriser la chasse du courlis, suscitant l’indignation de plusieurs pays, comme la Pologne, qui mènent des programmes de conservation pour sauver cet oiseau de la disparition.
Grâce à l’action de la LPO, sa chasse est désormais suspendue sur le territoire français depuis 2020 par un arrêté ministériel qui doit toutefois être renouvelé chaque année. Nous vous invitons à participer à la consultation publique afin de maintenir cette interdiction, ainsi que celles concernant la Tourterelle des bois et la Barge à queue noire, deux autres oiseaux menacés.