Hier 19 juin avait lieu la Journée mondiale de l'albatros, mise en place en 2020 après que l'Accord sur la conservation des albatros et des pétrels (ACAP) a déclaré une crise de conservation pour ces espèces emblématiques. Le changement climatique et son impact sont aujourd'hui au cœur des préoccupations pour la sauvegarde de ces majestueux oiseaux marins, dont les sites de reproduction sont menacés par l'élévation du niveau de la mer et la prolifération d’espèces introduites (rongeurs, chats), sans parler des captures accidentelles par les bateaux de pêche, souvent illégaux.
La responsabilité de la France envers la protection des albatros est forte car sur les 22 espèces répertoriées dans le monde, 8 se reproduisent dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), collectivité territoriale d’outre-mer dont la Réserve naturelle nationale est dotée d’un comité consultatif et d’un conseil scientifique auxquels participe la LPO. Henri Weimerskirch, spécialiste mondial des albatros, a d'ailleurs présenté ses travaux de conservation dans les TAAF lors du Congrès national de la LPO qui s'est tenu ce week-end à Beaune.
Souvent décrits comme d’immenses oiseaux blancs, les albatros comptent pourtant une espèce au plumage sombre : l’Albatros fuligineux. Présent sur les archipels français de Crozet et Kerguelen, ce magnifique planeur peut dépasser les 2 mètres d’envergure !