Le fulmar boréal peut facilement être confondu avec un goéland. Il possède pourtant une singularité propre à sa famille des procellariidés, qui comprend les pétrels et les puffins : des narines tubulaires à la base du bec d’où est excrété le sel de l’eau de mer grâce à une glande de dessalage lui permettant de la boire.
Vivant en colonie et nichant dans les falaises, cet oiseau est assez rare en France, où la population est estimée à moins de 1500 couples répartis sur la partie nord-ouest du littoral. Sa maturité sexuelle tardive, autour de 9 ans, est compensée par une longévité importante pouvant atteindre le demi-siècle.
Cette espèce pélagique se pose uniquement pour se reproduire et se nourrit surtout de poissons, de céphalopodes (calmars, seiches...) et de crustacés. Malheureusement, les fulmars confondent parfois des déchets plastiques avec des proies et s’intoxiquent ainsi au péril de leur vie. On estime aujourd’hui que près de 90% des oiseaux de mer ont du plastique dans l’estomac. C’est pourquoi la LPO coordonne le projet européen LIFE SeaBiL qui vise à évaluer et réduire l’impact de la pollution plastique sur l’avifaune marine.