Depuis le XVIe siècle et l'expression "d'une buse on ne saurait faire un épervier", ce nom d’oiseau est utilisé pour qualifier les imbéciles. Cette réputation vient du fait qu'autrefois, les fauconniers ne parvenaient pas à dresser ce rapace, et en concluaient donc qu’il était stupide.
Trois espèces de buses peuvent être observées en Europe. Si la Buse variable est l’un des rapaces les plus communs en France, la Buse pattue y est beaucoup moins fréquente, tandis qu’observer la Buse féroce reste rarissime dans notre pays.
La Buse variable se rencontre un peu partout à la campagne, dès lors qu’il y a une alternance de bois ou de forêt et de milieux ouverts, et se nourrit essentiellement de petits rongeurs comme le Campagnol des champs. Elle s’observe souvent au bord des routes, posée sur un piquet ou une botte de paille. Comme son nom l’indique, son plumage varie beaucoup et il existe des individus quasi blancs et d’autre presque noirs.
En période de reproduction, les parades nuptiales peuvent être spectaculaires : les partenaires tournoient l’un au-dessus de l’autre, effectuent des piqués, s’accrochent par les serres en poussant des cris aigus et plaintifs caractéristiques, qualifiés de piaulements.
Vous avez certainement déjà vu des buses près de chez vous. Si vous souhaitez en apprendre plus sur cette espèce (taille et tendance de populations, répartition), l'Observatoire rapaces, coordonné par la LPO, organise un webinaire gratuit, mardi 5 juillet de 18h00 à 19h30, sur le suivi des rapaces nicheurs en France. Inscription obligatoire le 4 juillet.