Le Gypaète barbu est reconnaissable à la couleur orangée de sa poitrine et aux plumes noires qui pendent de chaque côté de son bec, formant une sorte de barbichette. Avec des ailes pouvant atteindre 3 mètres d’envergure, cette espèce de vautour est le plus grand rapace d’Europe. Le charognard se nourrit presque exclusivement d’os récupérés sur des carcasses d’animaux sauvages ou d’élevage, qu'il laisse ensuite tomber de haut pour les briser.
Les gypaètes ont bien failli disparaitre de nos montagnes au cours des XIXe et XXe siècles en raison du braconnage et de l’empoisonnement, victimes de fausses croyances qui les accusaient d’attaquer le bétail, voire d’enlever des enfants. L’oiseau reste aujourd’hui menacé, notamment par les lignes électriques et les éoliennes.
Dans le cadre du programme européen de conservation LIFE GYP’ACT coordonné par la LPO, des individus nés en captivités sont libérés chaque année dans le Massif central et les Préalpes. L’objectif ? Faciliter des échanges et un brassage génétique entre les populations des Alpes et des Pyrénées. Ce printemps, huit jeunes gypaétons ont ainsi rejoint les cieux de l’Aveyron, de la Drôme et du Vercors.
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