Présent sur l’ensemble du territoire, le renard est facilement reconnaissable à son pelage roux. Autrefois appelé goupil, ce cousin du chien vit à la ville comme à la campagne, dans un terrier qu’il a rarement creusé. Chaque année, un renard est capable de capturer jusqu’à 6000 petits rongeurs, surtout des campagnols, et permet ainsi de réguler ces ravageurs de cultures tout en limitant la propagation de certaines maladies comme la borréliose de Lyme, dont l'incidence augmente en France.
Pourtant le renard est classé par le ministère de l'écologie parmi les espèces susceptibles d'occasionner des dégâts, les ESOD. En conséquence, près d’un demi-million d’individus sont tués annuellement par tir, piégeage, chasse à courre ainsi que la vénerie sous terre, une pratique particulièrement cruelle qui consiste à déterrer l’animal acculé dans son terrier par des chiens, avant de l’achever à coups de couteau, de barre métallique ou de tout autre moyen aussi barbare.
Pourquoi un tel acharnement ? La protection des élevages de volailles est la raison la plus souvent avancée, alors que de solides clôtures permettent aisément d’en éloigner l'animal. Les renards sont aussi accusés de véhiculer l’échinococcose alvéolaire bien que des études montrent que leur élimination est inutile pour stopper cette maladie parasitaire transmissible à l’homme, voire qu’elle favorise sa progression. La rage, éradiquée de France depuis plus de 20 ans, est même encore parfois évoquée pour tenter de justifier l'injustifiable.
La réalité est que ce prédateur opportuniste s'attaque aux proies faciles que constituent les millions de faisans, perdrix et autres lapins élevés dans des conditions déplorables avant d'être relâchés dans la nature pour servir de gibier aux chasseurs. Il est temps de faire cesser cette aberration !