Depuis le mois d’avril, les cris aigus caractéristiques du Martinet noir égaient à nouveau le ciel de l’Hexagone : "srii-srii-srii-srii". Reconnaissable à sa silhouette en forme d’arbalète, cet infatigable voltigeur passe la majorité de sa vie en vol et se nourrit de plancton aérien composé de minuscules insectes. Après avoir passé l’hiver au chaud en Afrique, le migrateur est revenu se reproduire en Europe.
Contrairement aux hirondelles avec lesquels ils sont souvent confondus, les martinets ne construisent pas de nid mais aménagent une cavité existante, le plus souvent sous les toits de nos bâtiments. Or les opérations de rénovation énergétique ont tendance à faire disparaître les sites propices à leur installation. Conjuguée à l’effondrement des populations d’insectes causé par les pesticides, cette crise du logement a fait disparaître près de la moitié des martinets en à peine 25 ans.
Avec son programme « Rénovation du bâti et biodiversité », la LPO vise à renforcer la prise en considération de la biodiversité dans les projets d’isolation thermique ou de reconstruction, afin de stopper la destruction des habitats de certaines espèces cibles. Vous envisagez des travaux sur votre habitation ? N’oubliez pas vos colocataires sauvages !