Présent dans une grande partie de l’Europe, le loup vit en meute où règne une forte hiérarchie sociale. Autrefois répandu sur l’ensemble du territoire, l’ancêtre de nos chiens a totalement disparu au cours des années 1930, victime d’une persécution généralisée. Contrairement à une croyance tenace, l’animal n’a pas été réintroduit mais est revenu naturellement depuis l’Italie au début des années 1990, grâce notamment à la mise en place d’une protection stricte.
Dans certaines régions pastorales, le retour du prédateur s’est accompagné d’attaques sur les troupeaux ovins et à partir de 2004, l’Etat a mis en place des dérogations pour détruire des loups afin de prévenir des dégâts. Entre 10 et 20% de la population lupine française, estimée à environ 1000 individus, est ainsi abattue chaque année pour un peu plus de 10000 brebis dévorées. Dans le même temps, les chasseurs tuent plus d’un million de ses proies naturelles (sanglier, cerf, chevreuil).
En proposant le 20 décembre d’abaisser le statut de protection du loup afin de faciliter ces opérations de régulation, la Commission européenne met en danger la survie de l’espèce sans régler les difficultés des éleveurs. Avec d’autres associations, la LPO demande à la France de rejeter cette proposition pour privilégier des solutions efficaces de cohabitation pacifique.