Surnommé ainsi au Brésil en raison de son spectaculaire plumage multicolore mêlant des teintes métalliques rouges et bleues, l’Onoré agami est l’un des hérons les moins bien connus et les plus vulnérables de la planète. Ce discret échassier aux mœurs plutôt nocturnes évolue dans les denses forêts tropicales sud-américaines, à proximité des zones humides ombragées. Son alimentation est essentiellement composée de poissons harponnés à l’aide de son très long bec, qui lui vaut également d’être qualifié d’ « héron-épée ».
En 2001, la plus grande colonie au monde a été découverte en Guyane, au sein de la Réserve naturelle nationale de Kaw-Roura. Suivi par le Groupe d'Etude et de Protection des Oiseaux en Guyane (GEPOG), cette population qui a compté plus de 2000 couples est aujourd’hui en danger. Selon le bilan 2015-2023 des oiseaux nicheurs rares et menacés des Outre-mer français récemment publié par la LPO, les effectifs se sont effondrés, avec environ 500 couples recensés. Les causes de ce déclin dramatique seraient d’origine climatique, la succession d’années très pluvieuses ayant entrainé des modifications de l’habitat des hérons.