Poison volant

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Milan royal prêt à se poser au sol

Milan royal © Emile Barbelette

Reconnaissable à sa longue queue triangulaire nettement échancrée, sa tête blanchâtre striée et son plumage brun roux, le Milan royal se reproduit exclusivement sur le continent européen. L’Allemagne, la France, l’Espagne, la Suisse et la Suède abritent près de 90% de la population mondiale. Si ce rapace diurne peut s’observer toute l’année dans notre pays, il y est plus abondant l’hiver quand des individus d’Europe du Nord et de l’Est se réfugient dans l’Hexagone ou le traversent pour rejoindre la péninsule ibérique.

Autrefois largement répandue, l’espèce a connu un déclin dramatique au XXe siècle, en raison de la disparition des prairies naturelles, de l’intensification agricole et du braconnage. Grâce aux efforts de conservation, ses effectifs ont amorcé un lent redressement, mais une menace invisible continue de les décimer. Le suivi GPS de plusieurs centaines de milans royaux dans le cadre du projet LIFE EUROKITE, auquel participe la LPO, a ainsi permis d’établir que le poison était la cause du décès pour un quart des oiseaux retrouvés morts.

Pour se nourrir, cet élégant planeur sillonne en effet les campagnes en quête de proies, avec une forte prédilection pour les charognes, y compris les rongeurs tués par des pesticides toxiques dont l’usage est le plus souvent interdit, telles que le carbofuran ou la bromadiolone toujours utilisés par certains agriculteurs.

Demandons à l’Union Européenne un renforcement des réglementations et des sanctions pour mettre fin à l'empoisonnement illégal de la vie sauvage !

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