Éolien
Éolien
L’énergie éolienne est à la fois un pilier de la transition énergétique et un vecteur d’impacts potentiels pour la biodiversité. Bien qu’elle soit destinée à se substituer à des énergies polluantes, émettrices de gaz à effet de serre ou présentant de forts risques pour l’environnement, elle peut, elle aussi, impacter de diverses manières la faune, la flore et les habitats naturels.
Les oiseaux et les chiroptères sont reconnus comme étant les taxons les plus sensibles au développement des parcs éoliens. Ces derniers peuvent provoquer des collisions avec des individus en vol, des pertes et fragmentations d’habitats ou des perturbations comportementales, toutes liées à la présence d’aérogénérateurs et à leurs lieux d’implantation. Les groupes les plus vulnérables semblent être les oiseaux et chiroptères migrateurs, les rapaces ainsi que les chauves-souris de haut vol.
Une planification à large échelle prenant réellement en compte les enjeux de biodiversité est la mesure la plus efficace pour sélectionner les sites et éviter ces impacts. À l’échelle de chaque projet, la bonne conduite du pré-diagnostic et de l’étude d’impact est, elle aussi, indispensable pour identifier correctement les enjeux et proposer des mesures d’atténuation adaptées : choix du nombre, du gabarit et de la localisation fine des éoliennes, gestion appropriée des habitats proches, etc.
L’asservissement des éoliennes à des périodes déterminées (lors de période de migration ou de nidification de certaines espèces), sur la base de paramètres environnementaux ou par des détecteurs en temps réel peut également participer à la réduction du risque de collision. Ces détecteurs peuvent, en outre, être couplés avec des systèmes de dissuasion acoustique ou visuelle, afin d’éloigner les individus évoluant à proximité. A l’heure actuelle, ces dispositifs sont toutefois insuffisants lorsque les éoliennes ont été implantées dans des sites présentant de forts enjeux comme les sites Natura 2000 ou les espaces vitaux des grands rapaces.
Pour finir, de nombreuses études sont encore nécessaires pour mieux comprendre les impacts sur les espèces, les moyens de les anticiper, de les mesurer et de les atténuer ; c’est pourquoi la LPO accompagne plusieurs projets de recherche visant à améliorer, encore, l’intégration environnementale des parcs éoliens.
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