Je laisse des zones naturelles d’herbes hautes et de fleurs sauvages
Je laisse des zones naturelles d’herbes hautes et de fleurs sauvages
“Herbes folles”, vous dites ?
Afin de faire revenir les graminées, marguerites, trèfles, pissenlits, coquelicots, et autres orchidées sauvages, il suffit de laisser pousser des zones d’herbes hautes. Il n’est pas nécessaire d’agir sur votre pelouse ! Les plantes sauvages, c’est-à-dire celles qui poussent spontanément, coloniseront d’elles-mêmes. Issues des graines tombées du bec des oiseaux ou de la pollinisation, ces fleurs sauvages contribuent elles aussi à la présence de nombreux animaux et notamment des insectes, le plus grand groupe du règne animal sur Terre, à la base de nombreuses chaînes alimentaires. Papillons, criquets, sauterelles, grillons, coléoptères, mais aussi les mimétiques araignées-crabes trouveront refuge dans cet habitat.
Essentielles pour tous : le principe de l’écosystème
La présence de ces insectes attire à leur tour les oiseaux qui, en période de reproduction, prélèvent de nombreuses chenilles et insectes volants pour nourrir les jeunes au nid : mésanges, étourneaux, rougequeues... Les petits mammifères insectivores tels que le hérisson d’Europe, les musaraignes ou encore la discrète taupe, dont la présence est révélée par ses monticules de terre. Son travail d’aération du sol est pourtant nécessaire à la vie souterraine : vers de terre, nématodes, acariens,…
Le soir venu, les chauves-souris, grandes prédatrices de moustiques et de papillons nocturnes, prendront la relève et feront leur terrain de chasse au-dessus des hautes herbes !
Des mal-aimées pourtant si utiles !
S’il n’y avait qu’une plante à garder au jardin, ce serait peut-être l’ortie ! Cette plante pousse près de l’homme sur les sols riches en azote et est l’hôte de nombreux insectes. Plus d’une cinquantaine d’espèces d’insectes sont étroitement liés aux orties et le vulcain, papillon commun des jardins, dépose ses chenilles noires sur les feuilles.
Le pissenlit, plante très répandue, assure la source de pollen et de nectar aux abeilles sauvages et domestiques, aux bourdons, aux syrphes (mouches floricoles), aux papillons et beaucoup d’autres. Souvent qualifiée de « mauvaise herbe » c’est l’une des premières à fleurir au printemps et aussi la dernière en automne, assurant le garde-manger à plusieurs centaines d’insectes.
Et beaucoup d’autres comme le coquelicot, le lotier corniculé, la chicorée sauvage, la grande marguerite, la cardamine des près… méritent de pousser librement ! Pour cela, pratiquez une fauche tardive, si possible à la faux pour les petites surfaces (la tondeuse fait un broyage destructeur), et toujours en commençant par le centre de la zone à défricher pour éviter d’emprisonner et de blesser les animaux ! Il est conseillé de ne pas tondre avant fin juillet et/ou septembre et en diminuant la fréquence des tontes. Pensez également à laisser des bandes d’herbes le long des haies, des murets, des chemins, … elles constitueront de magnifiques corridors écologiques nécessaires au cycle de vie des espèces !