Si ce projet devait voir le jour, plusieurs dizaines d’éoliennes de 250 mètres de haut seront érigées au large de la Charente-Maritime, en pleine zone Natura 2000 et dans le périmètre du Parc naturel marin Estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis. Situé au cœur d’une voie migratoire parmi les plus importantes du monde, ce parc éolien menacerait des dizaines de milliers d’oiseaux marins et côtiers déjà épuisés par leur périple.
La LPO soutient la transition écologique et le développement des énergies renouvelables, mais reste opposée aux implantations d’éoliennes dans les zones Natura 2000 et celles qui présentent une grande richesse de biodiversité. Le littoral charentais en fait indéniablement partie comme en témoigne la forte concentration de réserves naturelles nationales qui ont été créées entre la Vendée et la Gironde, dont Moëze-Oléron, Marais d’Yves, Lilleau des Niges, Saint-Denis-du-Payré, Baie de l’Aiguillon, Marais de la Vacherie, Casse de la Belle Henriette, Marais de Müllembourg gérées par la LPO.
C’est le pire endroit de la côte atlantique pour implanter un parc éolien. L’Etat doit absolument revoir sa copie. La transition énergétique ne peut pas se faire sur le dos de la biodiversité.