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Ce séjour a commencé, dès les premiers instants, avec l'arrivée d'un Faucon pèlerin que nous avons pu observer armés de nos longues-vues pendant plusieurs minutes. Le Grand Corbeau a aussi fait une apparition dans le ciel, avec son cri si cinématographique.
Puis nous sommes partis à la recherche du Tichodrome échelette en longeant le bas des parois rocheuses. Nicheur dans les massifs montagneux au-dessus de 2 000m, l’oiseau papillon descend en plaine en hiver afin de trouver de la nourriture et des conditions plus adaptées pour passer cette période. Son observation est alors plus aisée sur les falaises ou sur les vieux monuments, riches en fissures où il recherche araignées et insectes.
Toutefois, ce petit oiseau coloré s'est laissé désirer. C'est seulement après un long moment de recherche intensive, que nous le trouvons. Mais notre persévérance a été récompensée avec une superbe observation : bain de sable sur les tuiles d'une maison, passage en vol au-dessus de nos têtes, le tout avec une très bonne proximité.
Nous pique-niquons à côté d'une église souvent visitée par le Tichodrome, dans l'espoir de voir un autre individu. Ce repas permet d'observer les oiseaux passant autour comme le Grosbec casse-noyaux, les grives ou le Geai des chênes. Quand nous débarrassons la table, voilà qu'un tichodrome arrive sur le monument ! Nous l'observons alors grimpant aux poutres, cherchant des invertébrés entre les pierres des murs.
En fin de journée, nous filons sur un site où le Grand-Duc d'Europe est régulièrement observé, afin de le voir et d'entendre son chant au crépuscule. C’est l’objectif tant attendu du week-end, la météo et la période sont idéales pour observer cette espèce dont le pic de chant a lieu au mois de décembre. Chez les grands rapaces, l’élevage des jeunes est long, il faut commencer tôt ! Avec une taille comprise entre 59 et 73 cm pour une envergure de 138 à 170 cm, le Grand-Duc est un super prédateur qui niche sur les falaises et carrières, notamment en Dordogne.
Nous scrutons la paroi et apprécions la présence du sixième Tichodrome de la journée, ainsi que le bal aérien des Choucas des tours à proximité. Chanceux, nous apercevons un couple de hiboux avant la nuit ! Plus que satisfaits de cette belle journée d'observation, nous nous dirigeons vers le logement loué pour l'occasion. La soirée permet de faire plus ample connaissance et de se réunir autour de jeux jusque tard dans la nuit.
Le lendemain matin, c’est avec surprise et émerveillement que nous découvrons un Grand-Duc prenant un bain de soleil sur la falaise face au logement ! Nous en profitons pour l’observer de plus près, puis nous partons à la recherche du Cincle plongeur, sans succès. Mais d'autres espèces ont été vues, comme le Pic mar, la Bergeronnette des ruisseaux ou encore les petites et grandes aigrettes.
L'après-midi, nous faisons un stop au couple de hiboux de la veille. Un individu bien caché est vu pendant de longues minutes avant qu'il ne disparaisse dans les méandres de la falaise. Un Martin-pêcheur peu farouche nous livre également un beau spectacle. Ensuite, nous visitons le village de Beynac pour tenter de trouver un autre hivernant venu des montagnes : l'Accenteur alpin, sans succès également. Une Hirondelle de rochers et le Faucon pèlerin seront toutefois observés.
Nous décidons de finir ce week-end en retournant à la falaise du Grand-Duc observé dans la matinée. Peu après notre arrivée sur le site, il se fait entendre, et la femelle lui répond sans tarder. Néanmoins, nous n'arrivons pas à le voir. Au bout de quelques minutes, il surgit des arbres pour se poser à la cime d'un conifère, bien visible ! Nous avons la chance de contempler le roi de la forêt de longues minutes : ses iris oranges perçants, le mouvement de sa gorge lorsqu'il chante ! Un moment magique chargé d'émotions et de joie ! Enfin, nous prenons la route pour rentrer. Deux effraies des clochers ont pu être observées à la lueur des phares.
Ainsi, cette expédition a été remplie d'observations du début à la fin, avec un total de 53 espèces d'oiseaux contactées. Elle nous a aussi permis d'acquérir des connaissances sur ces espèces et de rencontrer quelques membres du groupe jeunes en chair et en os.
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